Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans l’atelier dinitrotoluène (DNT) d’une usine chimique, une fuite de 1,6 m³ soit 2,3 t de mélange réactionnel (1,1 t de DNT, 0,4 t de mononitrotoluène (MNT) et 0,8 t d’acide sulfurique (H2SO4) à 74%) se produit sur le piquage d’une sonde débitmétrique à intrusion, en partie basse de la jambe du réacteur de dinitration.

L’atelier étant à l’arrêt lors de l’incident pour une intervention sur une autre section de l’unité, le réacteur n’était pas alimenté. Après détection de la fuite, la zone est balisée et le réacteur vidé. Une partie du mélange rejeté est récupéré en fût de 220 l, tandis que l’autre s’écoulant sur le sol carrelé de l’atelier, est recueillie via les caniveaux dans une fosse de l’atelier. La partie acide sera transférée vers une autre fosse et progressivement reprise pour neutralisation à la soude. La cuve inox du 1er compartiment de la fosse contenant la fraction organique cristallisée sera extraite et remplacée à l’identique. Par mesure de précaution, 2 prélèvements hebdomadaires dans un puits de surveillance de la nappe phréatique sont effectués pour mesurer les teneurs en DNT.

Un phénomène de corrosion serait à l’origine de la perte d’étanchéité du piquage du débitmètre. Ce dispositif n’étant pas indispensable à l’exploitation en sécurité de l’atelier, le piquage défaillant est platiné et les débitmètres du même type équipant 2 autres réacteurs sont débranchés pour limiter un éventuel phénomène de corrosion favorisé par chauffage local.