Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Dans une usine agrochimique, une série d’explosions puis un incendie localisé dans un lit fluidisé ont lieu vers 19h10 dans une unité de fabrication d’un fongicide à partir de soufre liquide. Le procédé met en oeuvre des cuves de formulation contenant un mélange de soufre liquide, de lignosulfonate de calcium, de sulfate de calcium et de soude. La pâte obtenue est ensuite séchée et micronisée dans une tour d’atomisation par pulvérisation de la préparation dans un courant d’air chaud à co-courant et un lit fluidisé.

L’expertise réalisée montre que l’explosion s’est initiée dans le lit fluidisé sans doute à la suite d’une décharge électrostatique et a déclenché l’ouverture des évents. La propagation d’une particule incandescente provoque une explosion secondaire dans les cyclones de la tour d’atomisation et dans le ventilateur d’extraction vers le laveur des gaz. Le capot de ce dernier est détruit (avec ouverture de l’évent). Enfin, une dernière explosion se produit dans la tour d’atomisation, certainement initiée par une particule incandescente remontée depuis le lit fluidisé (ouverture des évents).

Le POI déclenché à 20h15 est levé à 22h40. Des odeurs de SO2 sont perçues dans l’environnement de manière très localisée. Des binômes de pompiers effectuent des mesures du SO2 (1 ppm), d’explosimétrie (négative) et contrôlent la présence de points chauds (17 °C). Bien que 2 bâtiments de production soient confinés, la production se poursuit à cadence réduite. Les 4 opérateurs de l’atelier sont évacués et 7 personnes confinées. Un pompier est blessé lors de l’intervention (doigts écrasés). La trappe de rejet en Seine est fermée et les eaux d’extinction incendie sont récupérées dans le bassin de confinement de 800 m³ : aucune pollution de la Seine n’est à déplorer. Les dommages matériels sont nombreux : le ventilateur de tirage de l’air en sortie de la tour d’atomisation situé en aval des cyclones est endommagé, la canalisation entre le cyclone du lit fluidisé et le premier étage du laveur de gaz est rompue au niveau d’une partie fragilisée, la canalisation amenant l’air chaud en tête de la tour d’atomisation est rompue au niveau d’une partie particulièrement corrodée qui devait être modifiée dans le courant de l’année. Des parties du bardage sont détruites par le souffle dans d’atelier (parties translucides), la structure du bâtiment est par endroit endommagée. L’inspection demande de mettre en sécurité l’installation. L’activité de l’atelier sera arrêtée pendant 8 mois.

Les évents ont bien fonctionné. En revanche, le système de détection/extinction incendie automatique des cyclones n’a pas empêché la génération d’une explosion secondaire en aval au niveau du ventilateur d’extraction et la trappe à fermeture semi rapide située entre la tour d’atomisation et le lit fluidisé conçue pour arrêter un incendie n’a pas éviter la génération d’une explosion secondaire en aval du lit fluidisé.