Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 2h30 dans une fosse de pied d’un élévateur, au 2ème sous-sol d’une usine de fabrication d’aliments pour animaux. Les pompiers maîtrisent l’incendie et quittent les lieux à 6 h. D’après l’exploitant, il n’y a aucun impact humain et environnemental à déplorer. Seul un luminaire situé dans le local est endommagé. Une entreprise évacue les boues produites par l’intervention (eau + poussières).

L’exploitant a installé un dispositif d’extraction des poussières de céréales propre à cette fosse. La méthode consiste à ramasser à l’aide d’une pelle la poussière épandue au sol et à la verser dans un fût posé au sol, quand celui-ci est plein un opérateur positionne une vis d’extraction dans le fût et la met en service permettant d’extraire la poussière à l’étage supérieur. L’exploitant émet deux hypothèses pour expliquer cet accident. La 1ère est un manque de vigilance d’un opérateur qui aurait oublié de stopper le dispositif avant de quitter son poste. L’échauffement créé par le contact de la vis contre le fût, tous les 2 métalliques, aurait amorcé la combustion des poussières de céréales. La 2ème hypothèse, moins probable, serait un échauffement électrique du néon, situé dans la fosse à poussières. Celui-ci a été retrouvé partiellement brûlé. Il est à noter que l’exploitant n’avais pas jugé opportun de classer ce local en tant que “zone où une atmosphère explosive peut se présenter” ; de ce fait l’éclairage et le dispositif de vis sans fin ne sont pas conçus pour un environnement empoussiéré. Par ailleurs, la présence permanente d’un opérateur pendant la vidange complète du fût n’était pas systématique et n’est encadrée par aucune procédure. Suite à l’accident, l’exploitant prévoit d’installer un réseau fixe d’aspiration pour le nettoyage depuis le rez-de-chaussée, de remplacer la vis actuelle par une vis avec trémie intégrée asservie à une minuterie pour la vidange des pieds d’élévateurs, de rédiger une procédure concernant le fonctionnement de cette dernière, et de remplacer le néon de la fosse de pied d’élévateur par un projecteur de lumière froide.

L’inspection des installations classées constate les faits. La reprise de l’activité de l’usine est conditionnée à la détermination des causes et des conséquences de cet accident et à la mise en œuvre de mesures correctives ; l’élévateur ne pourra être remis en marche qu’après contrôle de son intégrité. Par ailleurs, l’inspection des IC demande à ce que le nouveau matériel mis en place soit compatible avec une utilisation en atmosphère empoussiérée et à ce le retour d’expérience de cet accident soit aussi appliqué aux éventuelles installations similaires du site.