Le personnel d’une usine de fabrication de caoutchouc constate une eau trouble à la suite de l’alarme donnée par le COT mètre placé au niveau du fossé qui rejoint le cours d’eau voisin. Les vannes en aval du COT mètre permettant de confiner la pollution sont fermées et une pompe de récupération des eaux usées est mise en service avec renvoi à la station de prétraitement de l’usine, récemment modernisée. Cependant l’étanchéité défaillante de ces vannes conduit à une fuite résiduelle de polluant (un surfactant partiellement biodégradable) vers le milieu naturel qui est combattue par un pompage renforcé des eaux polluées. Le cours d’eau est touché, sans mortalité piscicole observée. L’incident met en évidence, outre la mauvaise étanchéité de la vanne de confinement, celle de la capacité de rétention du bac de surfactant, fuyard au niveau d’une épingle de chauffage. Des essais à la fluorescéine sont programmés par l’exploitant pour comprendre comment le contenu de la capacité de rétention a pu rejoindre le réseau des eaux pluviales et non celui des eaux usées aboutissant à la station de prétraitement.