Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare à 8h35 sur une tour aéroréfrigérante de 3 à 4 m de haut dans une usine produisant des gaz industriels ; le site est en arrêt triennal pour maintenance lors des faits. Le feu très fumigène s’est initié après 48 h d’intervention pour remplacer un garnissage en matière plastique (‘packing’ permettant les échanges eau/air).

L’alerte est donné, la centaine de personne occupée aux divers travaux de maintenance est évacuée à l’exception d’une équipe de secours interne constituée de 10 salariés. L’entreprise déclenche son POI à 8H45 tout en informant la capitainerie du port et la gendarmerie. L’incendie est maîtrisé à 8h50 avant l’arrivée des pompiers externes 5 min plus tard. Le POI est levé à 9h35. Aucun blessé n’est à déplorer, mais les flammes ont endommagé plus de la moitié des 10 cellules constituant le bloc de tour sinistré. Les eaux d’extinction collectées dans un bassin associé seront évacuées sur un centre d’élimination autorisé à cet effet.

Un sous-traitant intervenait sur les dévésiculeurs et le moteur des ventilateurs des tours. Son permis de travail ne prévoyait pas de travaux avec flamme nue, aucun permis de feu n’avait été délivré en conséquence. De nouveaux dévésiculeurs devaient être fixés par boulonnerie ; cette méthode difficile à mettre en oeuvre sur le terrain a été abandonnée par l’entreprise extérieure au profit d’un montage avec soudures. L’exploitant non informé du changement de mode opératoire n’a effectué aucune réévaluation préalable des risques. L’emploi de moyens de protection adaptés au soudage conformément au plan de prévention n’a pas été respecté, ceux réellement utilisés (tôle provisoire de protection sur 3 cellules) s’avérant insuffisants.

Les installations seront remises en service 3 jours après l’incident. L’exploitant modifie plusieurs procédures liées à la formations des agents et aux interventions : amélioration de la sensibilisation accueil sécurité et de la validation des acquis, coordination et enchaînement des tâches, validation des modes opératoires (avec ou sans sous-traitance), demande obligatoire d’analyse de risque écrite sur toute modification du mode opératoire.