Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Le 18/01, le porte-conteneurs anglais NAPOLI, pris dans une tempête à l’entrée de la Manche, à 100 km au nord d’Ouessant, est victime d’une voie d’eau, de 2 fissures, puis d’une panne de gouvernail. Il transporte 2 394 conteneurs, soit près de 42 000 t de marchandises, dont près de 1 700 t de produits classés dangereux (explosifs, gaz, liquides et solides inflammables, oxydants, matériaux toxiques, matière corrosive) ; 3 500 m³ de fioul lourd et 150 m³ de gazole sont en soute. Les 26 membres de l’équipage sont hélitreuillés par 3 hélicoptères britanniques. Une trace de pollution de 5 km de long sur 10 m de large est repérée à l’arrière du navire. La Préfecture Maritime de l’Atlantique engage une évaluation des risques préalable à la tentative de remorquage du navire : risques pour les intervenants et pour l’environnement, conditionnement des marchandises et possibilités d’interférences entre les produits contenus. Cette étude est réalisée en urgence et, après inspection, le 19/01, 2 remorqueurs prennent le navires en charge pour maîtriser sa dérive. Le 20/01, les autorités françaises et britanniques décident de mener le porte-conteneur vers le port de Portland (GB) sur la côte du Dorset. Dans les heures qui suivent, le convoi sort de la zone de responsabilité française et le dossier est pris en charge par les Britanniques. En fin de journée, devant un risque croissant de rupture de la coque du navire, le convoi est dérouté vers Lyme Bay où il est volontairement échoué.

Des moyens sont en permanence à proximité du navire en cas de déversement d’hydrocarbures. Le pompage du fioul lourd, la localisation et l’identification des conteneurs tombés à proximité du Napoli, ainsi que l’enlèvement de ceux qui sont restés à bord se poursuivent. Deux bâtiments de soutien, d’assistance et de dépollution français restent sur zone. Le dispositif mis en place permet de récupérer 65 % du fioul lourd. Ces opérations se poursuivent sur les soutes à tribord. En raison d’une gîte de 30°, 200 conteneurs, dont la majorité ne contient pas de matière dangereuse, tombent à la mer, dont une quarantaine échoue sur la plage. Une barge équipée de 2 grues de 500 et 250 t est mise en place et permet de ramener 43 conteneurs à Portland. Le 21/01, 200 t de carburant s’échappent d’un réservoir de la salle des moteurs. Des nappes d’hydrocarbures s’étendent sur 500 m de large et 8 km de long.

Le 26/01, des boulettes d’hydrocarbure, que les analyses apparentent au fioul lourd du NAPOLI, et des paquets de biscuits atteignent et souillent la côte bretonne. Au total, 120 m³ de déchets pollués – galettes de mazout, sachets de gâteaux et algues – sont ramassés sur les communes bretonnes touchées. Des milliers d’oiseaux sont mazoutés. L’enlèvement des conteneurs en pontée, n’a pas permis d’alléger suffisamment le cargo. Les 1 350 conteneurs en soute seront donc enlevés à partir du mois d’avril et ce pendant 2 à 3 mois.