Pollution
Humain
Environnement
Economique

Au cours d’une ronde de surveillance, vers 22h30, des combustions lentes sont détectées (odeur de brûlé, fumée, présence de 37 ppm de CO) dans une des 8 cellules d’un silo d’une entreprise de fabrication de produits amylacés. Six foyers sont localisés avec une caméra thermique : 3 sur la paroi à 6-8 m de hauteur et 3 au sol. Le POI est déclenché à 23h20 ; la mairie et l’inspection des installations classées sont informées. Les pompiers du site et les secours publics éteignent ces points chauds avec des extincteurs à eau puis le POI est levé (2h21). Selon l’exploitant, des dépôts résiduels de céréales sur la cloison métallique de séparation entre la cellule impliquée et une cellule adjacente ont été allumés par des travaux de découpage effectués sur cette paroi dans l’après-midi jusqu’à 15 h, avant leur arrêt par le service de sécurité de l’établissement estimant le nettoyage insuffisant. Les 2 silos avaient été vidés et nettoyés avant l’intervention débutée 3 jours auparavant ; un permis de feu avait été délivré et des rondes étaient planifiées en fin de journée, 2 h et 4 h après l’interruption des travaux. Un travail de renforcement similaire entre la cellule incriminé et une autre cellule voisine, effectué selon le même mode opératoire, s’était déroulé sans incident. L’analyse des risques préalable à l’intervention a semble t-il mal évalué le risque de combustion des dépôts résiduels. Avant reprise des travaux, les parois sont soigneusement nettoyées. A la suite de l’accident, l’exploitant prévoit pour les futures interventions : la validation des analyses de risques et des permis de feu par le service sécurité de l’établissement, de ne plus admettre de possibilité de combustion lente, la mise en place de rondes de surveillance sur une période de 8 h, la mise à jour des procédures “travaux” pour formaliser ces nouvelles modalités et la diffusion en interne du retour d’expérience.