Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 7h20 dans un atelier de mélange à chaud (200 m²) destiné à la fabrication de vernis. L’incendie circonscrit un peu après 8 h détruit l’atelier. Le POI est déclenché. Un périmètre de sécurité est mis en place et les maisons proches sont évacuées. La nationale voisine est interdite à la circulation. Selon l’exploitant, 2 opérateurs étaient dans l’atelier au moment de l’accident. La cuve de mélange sur laquelle ils opéraient était en cours de rinçage à l’aide de méthylal technique lorsqu’une explosion a eu lieu, suivie d’un incendie. Un des 2 opérateurs est légèrement brûlé au visage. Les eaux d’extinction de l’incendie sont recueillies, pompées et évacuées par une entreprise spécialisée. Sur place, les pompiers refroidissent 2 cuves remplies de produits semi-finis. Le local est isolé électriquement et un bureau d’étude fait une vérification, l’atelier étant entièrement ATEX. Les canalisations d’amenées de produits sont isolées à l’aide de vannes, puis bouchonnées. Des contrôles sont effectués au moyen d’une caméra thermique, le risque de reprise de feu étant toujours présent (solvant de point éclair 21 °C). Une surveillance est prévue pour la nuit par une société de gardiennage, les pompiers assurant une ronde toutes les 3 h. Le lendemain, à 8h45, le feu étant éteint, le dispositif des secours est levé, le dépotage des cuves est effectué par une entreprise spécialisée. La production de cet atelier représentait 10 à 15 % de l’activité de l’usine.

L’exploitant envisage une modification de son process (suppression des bases solvants, développement du mélange à froid et mélange à chaud sur des produits non inflammables) et ne souhaite pas redémarrer la fabrication sous la forme actuelle. L’inspection des IC n’autorisera le redémarrage des activités situées dans les autres bâtiments qu’après transmission de tous les justificatifs de mise en sécurité de l’atelier (vérification des installations électriques, des éléments de structure, condamnation de toutes les arrivées et départs ‘produits’, justificatif d’élimination de tous les produits encore présents dans l’atelier). L’origine de l’explosion reste inexpliquée. Une expertise est prévue par l’assureur de l’entreprise, une expertise judiciaire est également diligenté par la gendarmerie. L’entreprise transmet à la DRIRE le 12/01 les justificatifs de mise en sécurité de l’atelier (isolement des canalisations d’arrivée de solvant, prise en charge des 10 t de produits à éliminer, compte-rendu provisoire de l’expertise concluant à l’isolement électrique de l’atelier détruit et du bâtiment V2 et à la possibilité de remise sous tension du reste du site ainsi qu’à l’intégrité de la structure du bâtiment V3 mitoyen de l’atelier). Le rapport d’accident devra intégrer une étude spécifique sur l’aspect risques électrostatiques. En 2003, un incendie avait détruit le site à plus de 75 %, le sinistre était dû à un défaut électrique sur une balance (aria n° 23991).