Un pic de pollution est enregistré dans le rejet en SEINE de la station d’épuration d’une raffinerie. Ce pic est la conséquence de plusieurs dysfonctionnements non détectés ou anticipés à temps et provoqués en partie par des évènements pluvieux. Un problème de niveau sur un ballon de séparation du mélange azéotropique eau-furfurol de l’unité FURFUROL entraîne l’envoi de furfurol vers le fond de la tour de strippage de l’eau. Des analyses par colorimétrie sur les effluents aqueux en sortie du fond de la tour sont réalisées toutes les 2 h. L’analyse effectuée à 3 h ne montre aucune anomalie dans la qualité de l’effluent en sortie, mais une 2ème réalisée à 5 h révèle un pic de DCO > 1 000 ppm. A partir de 6 h, le fond du stripper est détourné vers les bacs de slops de la raffinerie conformément à la procédure existante. Le pic de DCO en sortie de la tour n’étant détecté qu’à 5 h, du furfurol est entraîné directement vers le réseau huileux de la station d’épuration de la raffinerie pendant 2 h. Les fortes précipitations, tombées la veille entre 17h30 et 21h30, ont provoqué l’envoi d’une importante quantité d’eau vers les séparateurs gravitaires de la station, ainsi que le remplissage du bassin de stockage aval de station. L’exploitant est alors dans l’impossibilité de détourner les effluents en sortie des séparateurs vers le stockage aval. L’orage de 19 h entraînant la saturation du DTOmètre en amont des séparateurs gravitaires, l’appareil se met en cycle de lavage et retransmet une valeur faussée en salle de contrôle. Le problème sur l’analyseur est détecté à 7 h lors de la ronde des opérateurs. La mesure du DTOmètre ayant été faussée durant une bonne partie de la nuit, le pic de DCO à l’entrée des séparateurs API n’a pu être détecté et les effluents aqueux pollués au furfurol n’ont pu être déviés dans la nuit vers les bacs tampons. A partir de 9 h, le problème sur le DTOmètre est corrigé et les effluents en entrée des séparateurs API sont détournés vers le bac d’orage ; une partie des effluents en sortie du traitement de floculation-flottation peut être dévié vers le stockage aval (100 m3/h). La déviation des effluents aqueux pollués au furfurol vers les bacs tampons n’étant réalisée que le matin, une partie de la pollution est rejetée en Seine (5,7 t de furfurol). L’inspecteur des installations classées se rend sur le terrain le 27/10/2006. L’exploitant prévoit une intervention en marche sur le ballon D4A pour réguler l’interface eau-furfurol (18/10/2006), l’arrêt de l’unité d’extraction au furfurol pour un nettoyage du ballon D4A, décolmater le tube plongeur (25/10/2006) et, en parallèle, réaliser toutes les heures des mesures sur les effluents en sortie du fond de la tour (redémarrage de l’unité le 26/10/2006), ainsi qu’effectuer une revue des alarmes de défaut de mesure sur le DTOmètre en entrée des séparateurs.