Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de pneumatiques, 30 l d’hydrosol hexane (SKOL) fuient à 11 h au niveau du regard supérieur d’une cuve de 40 000 l en remplissage. L’alarme sonore de niveau haut se déclenche avec arrêt du dépotage. L’émission de vapeurs de solvant entraîne un risque d’explosion le laps de temps nécessaire à leur dissipation ; le produit est très volatile, mais la zone extérieure est ventilée. L’impact environnemental se limite à une émission de COV qui ne peut être traitée. Le poste de garde est prévenu. Les pompiers internes et le responsable sécurité mettent en place un périmètre de sécurité et arrêtent la circulation des véhicules dans la zone concernée. Le responsable appelle le fournisseur et le produit restant dans le camion-citerne est pompé. Une analyse de l’incident révèle qu’une marge de 1 000 l avait été prise par rapport aux 40 000 l de capacité théorique de la cuve ; cette marge s’est avérée insuffisante. Une difficulté est également relevée en ce qui concerne le déclenchement de la commande du produit sur prévision de consommation à 5 jours conduisant à un délai de livraison trop long. La jauge et le report de jauge vérifiés ultérieurement ne sont pas mis en cause. A la suite d’une réunion du CHSCT, 2 jours plus tard, plusieurs mesures sont prises pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise : marge de 2 000 l ramenant le niveau maximum utile à 38 000 l, mise en place d’une session de recyclage des opérateurs assurant les dépotages sur la conduite à tenir en cas d’incident, renégociation avec le fournisseur du délai de livraison à 3 jours. L’exploitant prévoit de généraliser cette marge sur les autres cuves de stockage et de planifier la formation de tout nouvel arrivant pour qu’il puisse réagir en cas de dysfonctionnement avant d’autoriser les dépotages.