Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 11h30, une erreur de manipulation sur la station de traitement des rejets aqueux d’un stockage de produits chimiques provoque une pollution du bassin de la Manche. Les eaux pluviales ainsi que les égouttures sont reprises dans des bacs tampons (4 au total) où elles sont stockées avant d’être envoyées vers la station de traitement. Cette station qui ne traite que les eaux et n’est pas prévue pour le traitement des huiles. Après décantation gravitaire, les eaux sont reprises pour être envoyées vers la station de traitement qui fonctionne manuellement. Ce jour-là, un bac tampon a un niveau d’huile trop important par rapport au niveau d’eau. Cette situation associée au déclenchement de la station de traitement a alors pour effet d’envoyer vers cette dernière un mélange eau/huile à l’origine de la pollution du bassin de la Manche. L’exploitant estime le volume d’huile déversé aux alentours de 3 à 6 m³. Le responsable technique s’aperçoit de l’erreur 15 minutes après et arrête la station de traitement. Il prévient la capitainerie qui prend les commandes du plan de secours et installe un barrage flottant sur le bassin. Un navire de dépollution est dépêché pour les opérations de pompage et la pollution est circonscrite. L’exploitant prévoit de vidanger les bacs tampons le lundi 16 octobre et de fixer un nouveau seuil bas. Il décide également d’augmenter le nombre de vidanges (de 2 à 3 par an) des bacs tampons pour éviter tout nouvel incident. Par ailleurs, à la suite d’une mise en demeure datant du 28 octobre 2005 relative au respect des prescriptions concernant les rejets aqueux, l’exploitant a commandé un module de filtration sur sable (en octobre 2005) et un nouvel automate (en novembre 2005) permettant de faire fonctionner la station de traitement de manière automatique. L’inspecteur des installations classées constate, le jour de l’incident, que le module de filtration est bien en place mais que le nouvel automate n’est pas encore opérationnel. L’exploitant s’engage à ce que l’automate soit opérationnel sous 2 semaines. La visite de l’inspecteur des installations classées, le 30 octobre, permet de vérifier que l’exploitant a pris les dispositions nécessaires pour que ce type d’incident ne se renouvelle pas et que l’automate est opérationnel. Toutefois, des tests pour affiner le fonctionnement de la station de traitement sont encore nécessaire.