Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un stockage d’artifices de divertissement appartenant à l’un des plus gros importateurs britanniques, un employé imperméabilise, à l’extérieur d’un bâtiment, des artifices devant être utilisés le soir même. Des initiateurs électriques se trouvent à proximité. Vers 14h, l’opérateur les déplace, provoquant leur allumage et celui des artifices. Le feu se propage à une camionnette stationnée portes ouvertes et chargée de bombes de 150 mm et de marrons de terre en caisse de transport. L’explosion de la camionnette et les projections enflammées associées propagent l’incendie à l’ensemble du site, puis à un conteneur en métal de 6,1 m de long.

Un périmètre de sécurité de 200 m est mis en place car la présence de cylindres de gaz est suspectée. Les habitants sont évacués vers une école hors de la zone. La route B2192 est coupée ; 12 ambulances, 10 véhicules de pompier et un hélicoptère sont présents sur les lieux. Le conteneur explose violemment vers 15 h alors que les pompiers sont en train de le refroidir, causant la mort de 2 pompiers et blessant 9 pompiers, 1 policier et 2 personnes du public. L’explosion est entendue jusqu’à Uckfield située à 19 km. Les feux d’artifices continuent à fuser 5 h après l’appel des secours ; des débris de bois et des projections enflammées retombent, atteignant des maisons voisines.

Le site est complètement détruit (bâtiments, véhicules, maison des propriétaires…). Des vitres et des tuiles des maisons situées dans un rayon de 240 m sont brisées. Le conteneur est pulvérisé en fragments de 1 à 4 m², retrouvés jusqu’à 350 m du point d’explosion ; un cratère de 10 m³ se trouve à l’emplacement du conteneur. L’explosion est estimée à 200-250 kg d’équivalent TNT.

L’enquête révèle que des artifices étaient stockés illégalement dans des batiments non pyrotechniques du site et que plusieurs artifices comportaient des risques d’explosion en masse, artifices que le site n’était pas autorisé à stocker. Le conteneur qui a explosé n’était pas autorisé pour le stockage d’artifices et ne comportait aucune étiquette indiquant la nature des produits qu’il contenait ; les services de secours ignoraient donc le danger potentiel.