Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un commerce de gros de produits chimiques, un disque de rupture installé sur une cuve enterrée de 40 m³ contenant du cyclohexamine (produit volatile et inflammable classé corrosif et nocif) éclate vers 15h40. Une alarme sonore retenti. Le gérant se rend dans le local aéré abritant l’installation (jouxtant le corps principal de l’usine) et constate que l’air ambiant est lourdement chargé en vapeurs de cyclohexylamine. Il appelle les pompiers pour sécuriser le local. A l’arrivée des secours et de la police, le responsable, équipé d’un masque à charbon actif, de gants et de lunettes de protection, remédie à la fuite. L’atteinte environnementale se limite à la fuite, dans l’air environnant, de 10 m³ de gaz, principalement composé de vapeurs de cyclohexamine et d’azote d’inertage.

L’incident est dû à une usure du disque, 8 mois après son dernier remplacement. Ce disque de rupture a été installé pour éviter toute formation de pression excessive dans l’espace vacant de la cuve. Il est prévu, d’après la garantie, se rompre à une pression de 0,5 bar relatif à 20 °C. L’exploitant veille à maintenir la pression entre 0,35 et 0,4 bar relatif et la température du gaz reste tempérée car la citerne est enterrée. La pression est ajustée par l’ajout d’azote gazeux, pour assurer une couche inerte au-dessus du produit chimique inflammable. La durée de vie d’un an (garantie constructeur) d’un disque ne pouvant s’appliquer vu les vapeurs corrosives contenues dans le gaz, l’exploitant prévoit son remplacement tous les 9 mois.

Le site ne nécessite pas de dépollution. L’exploitant pour éviter qu’un tel accident ne se reproduise, réduit la périodicité de changement du disque de rupture à 6 mois (au lieu de 9 mois) et réduit la pression à l’intérieur de la cuve à 0,3-0,35 bar relatif (au lieu de 0,35-0,4 bar).