Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une société de fabrication d’huiles et de graisses brutes, dans la zone extension de cassage des pâtes (huile visqueuse contenant des phospholipides) un bac de “pâtes” déborde vers 9 h ; 2 m³ de produit, répandus sur les sols étanches, mais sans rétention, sont rapidement lavés par un opérateur. Cette eau chargée rejoint le collecteur à grille de la zone, puis le réseau d’eau pluviale du sud de l’usine pour arriver au déshuileur sud qui ne peut recevoir la charge. Les eaux chargées s’écoulent alors dans le réseau via la dernière vanne d’isolement du site restée ouverte, avant de rejoindre l’égout communal longeant l’usine à l’est sur l’emprise d’une usine voisine. Vers 9h30, un opérateur effectuant la vidange d’eaux pluviales du stockage de bac en bord de SEINE, donne l’alerte dès qu’il voit l’émulsion huileuse et moussante sur le fleuve. L’exploitant ferme la vanne d’isolement du site, ainsi que la vanne du collecteur. Il met en place un objet obstruant mécaniquement le passage, puis pompe les polluants dans les égouts de l’usine voisine. Le Port Autonome de Rouen (PAR), alerté par l’exploitant, constate les faits et prélève des échantillons. Selon l’exploitant, la vanne d’eau pluviale du collecteur était ouverte alors qu’elle aurait dû être fermée, les eaux polluées auraient donc été orientées vers la station d’épuration interne. Selon lui, la nappe en SEINE était de 50 m² (10×5 m). L’inspection des installations classées, alertée, n’a pas constaté de pollution visuelle résiduelle le jour de la visite. L’exploitant doit transmettre un rapport d’incident et intégrer cet évènement dans la future étude de dangers liée à une très prochaine demande d’extension des activités du site. Des dispositions sont prises quant à la position fermée de la vanne d’isolement du site.