Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique, 15 kg de chlore (Cl2) sont émis à l’atmosphère lors du redémarrage d’une unité d’électrolyse à diaphragmes. Le POI du site est déclenché, l’unité est stoppée et le personnel gagne les salles de rassemblement. Finalement, l’alerte est levée 45 min plus tard, après vérification par les opérateurs des concentrations de Cl2 dans l’air ; aucune autre conséquence n’est relevée. Une augmentation de pression à l’entrée de la 1ère colonne du dispositif de lavage à la soude des effluents gazeux de l’unité a provoqué le dégardage de l’évacuation de condensats en pied de colonne et le rejet à l’atmosphère de gaz chloré (débit de 50 g/s # 15 kg de Cl2 pur). Préalablement, une entrée d’air dans le collecteur de Cl2 avait conduit le système de régulation à orienter tout le Cl2 produit vers le système d’absorption, le flux à traiter passant ainsi à plus de 12 t/h. L’épuisement de la soude au pied de la 1ère colonne de lavage a provoqué un phénomène de moussage conduisant à un engorgement de la colonne et à une montée en pression au refoulement des ventilateurs ; ce phénomène était connu de l’exploitant. La température de la recirculation de soude est alors passée de 67 à 92 °C et la pression à l’entrée de la colonne de 85 à 214 mmCE, soit la hauteur du pot de la garde de récupération des condensats par lequel le Cl2 s’est échappé. Plusieurs mesures sont prises à la suite de cet accident : nouvelle consigne imposant l’arrêt de l’unité d’électrolyse en cas de pression supérieure à 200 mmCE en phase de redémarrage en attendant la mise en place d’une sécurité automatique de pression haute en entrée de colonne, étude pour capter les échappements des gardes d’évacuation des condensats, expérimentation d’un anti-moussant sur la recirculation de soude notamment lors des redémarrages, révision des procédures d’exploitation pour insister sur l’importance des contrôles préalables au redémarrage des installations.