Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare dans l’un des 6 fours de craquage de naphta d’une usine pétrochimique. La fumée émise par la cheminée de l’installation génère un panache noir visible à plusieurs kilomètres qui dérive en direction de la mer compte-tenu de l’orientation sud / sud-ouest du vent. L’incendie resté circonscrit dans le four est maîtrisé après 1 h d’intervention des opérateurs et des secours internes. L’installation est ensuite refroidie pour être inspectée par l’exploitant.

Les fours de vapocraquage comportent un revêtement réfractaire et des faisceaux tubulaires dans lesquels circule le naphta, la température interne variant de 600 à 1 000 °C. L’accident résulte de l’inflammation instantanée de napha gazeux échappé d’un ou de plusieurs tubes cassés. Une erreur opératoire et la défaillance conjuguée d’un clapet anti-retour ont entraîné le passage dans le faisceau d’un débit très important de naphta froid ; le refroidissement brutal induit a provoqué un choc thermique fragilisant les tubes qui se sont rompus.

Les conséquences se limitent à d’importants dommages matériels rendant le four inexploitable pour 6 semaines. Dans la partie basse du four (radiation), une part importante des tubes est tombée à la suite de leur fragilisation due au choc thermique, ainsi que sous l’effet de surchauffe lié à l’incendie. L’inspection de la partie haute (convection) n’a pas mis en évidence de dommages importants.

Les réparations ont été réalisées en 6 semaines pour un coût évalué à 0,8 Meuros. Les pertes d’exploitation suite à l’arrêt de la production d’éthylène seraient comprises entre 1,3 et 1,5 Meuros.