Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique produisant des sels organométalliques, une explosion a lieu dans un réacteur lors de la fabrication en batch d’octoate de chrome. La déflagration est suivie de la formation d’une colonne de feu de 2 à 3 m de haut au-dessus du toit et d’une émission de fumées peu importante. Le toit est partiellement éventré, du fait de l’explosion ou de la projection de la colonne à distiller en aval du réacteur. Des débris sont retrouvés à 100 m du bâtiment impliqué. Un périmètre de sécurité de 350 m est établi, 120 personnes des entreprises du secteur sont évacuées 4 h.

Le bilan humain fait état de 2 blessées, 1 employé heureusement protégé par sa combinaison, aspergé par un acide faible et 1 pompier victime d’une fracture de la clavicule à la suite d’une chute lors de l’intervention ; ils seront hospitalisées pour une durée inférieure à 24 h. 7 autres employés admis à l’hôpital en observation ne présentent aucun trouble. La production d’un abattoir proche est bloquée, le temps que des analyses démontrent l’absence de contamination au chrome VI, des employés ayant effectivement signalé le passage d’un nuage de couleur verte sur le site.

L’explosion a lieu à la reprise du travail un lundi matin après l’arrêt du week-end, lors du chargement des réactifs dans un réacteur de 10 m³. Au moment de l’explosion, ce dernier contient 750 kg d’eau dans laquelle ont été dissous 600 kg de trioxyde de chrome sous forme de billes (pour former de l’acide chromique). De l’acide 2-ethylhexanoïque était en cours de chargement (250 kg ajoutés sur les 3 000 kg prévus lors de l’explosion). Des témoins auraient perçu un sifflement et observé des fumées au niveau de la jonction entre le réacteur et la colonne à distiller peu avant l’accident. Une enquête judiciaire est effectuée. Les 17 employés du site sont en chômage technique 3 semaines, les pertes d’exploitation sont évaluées à 0,05 MEuros / jour.