Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique, un feu se déclare vers 10 h dans la cuvette de rétention de 30 m² associée à une colonne de lavage des gaz aspirés depuis les installations “phosgène”. Deux détecteurs incendie se déclenchent : l’un dans un local technique situé au niveau de la halle et l’autre associé à la ventilation de la halle. En revanche, aucun dispositif de détection n’est associé à la rétention. Les rideaux d’eau sont actionnés à 10h09.

L’établissement déclenche son POI et le personnel se regroupe aux différents points de rassemblement prévus. Les mairies de Blyes et Saint-Vulbas ainsi que des établissements voisins sont informés de l’incendie à 10h20. Les équipes d’intervention internes maîtrisent le sinistre en 10 min, puis poursuivent le refroidissement de la colonne. La rétention contient : une colonne remplie avec 13 m³ de soude, 2 pompes conformes à la réglementation ATEX et trois cuves, 1 pour la réserve de soude de l’installation de neutralisation et 2 autres de 1 et 3 m³ pour les solvants (toluène-éthanol, THF). Vidée quelques jours auparavant, la rétention s’était remplie d’eau à la suite des averses du week-end (10-15 cm). L’équipe de 5 h constate que la capacité de 3 m³ est pleine et donne consigne de ne rien y dépoter. De l’eau aurait été accidentellement introduite dans le réseau de collecte des solvants lors d’un nettoyage. L’eau récupérée dans la cuve de 1 m³ a été dirigée par gravité vers celle de 3 m³ et par effet piston a débordé dans la rétention. Les consignes d’exploitation ne sont pas formalisées. Deux employés sous-traitants meulent et soudent au-dessus de la rétention sans que les travaux ne soient sous la surveillance permanente d’un agent de sécurité. Aucun contrôle préalable de la zone concernée par le permis de feu n’est réalisé avant que ce dernier ne soit délivré. Aucune indication n’est marquée sur les cuves quant aux dangers des produits stockés. Aucune victime n’est à déplorer. Le site reprend son activité en fin de journée. Un arrêté de mise en demeure est proposé. Lors de la visite du 05/10, l’Inspection des installations classées relève des écarts et constate les faits.