Pollution
Humain
Environnement
Economique

Lors du redémarrage de l’unité de fabrication d’ammoniac d’une usine chimique à la suite d’un arrêt de 1h30 pour défaillance technique, une fuite de gaz de synthèse (50 % hydrogène, méthane, azote et 17 % ammoniac) s’enflamme sur une bride (joint O-ring) en aval immédiat du réacteur de synthèse.. Alerté par l’alarme incendie de l’unité, l’exploitant déclenche l’arrêt d’urgence, isolant et dépressurisant la boucle de synthèse. De la vapeur est projetée sur la fuite à l’aide de lances portables pour étouffer l’incendie qui sera maîtrisé 55 min après son déclenchement.

Les dommages matériels, estimés à 60 keuro, concernent les calorifuges des canalisations, les persiennes de protection du réacteur contre les intempéries, le béton d’ignifugeage de la charpente du réacteur et les câbles d’instrumentation dans un rayon de 3 m. Les flammes n’ont cependant pas impacté le réacteur, protégé par un déflecteur. Les pertes d’exploitations sont évaluées à 300 keuro.

Les couples de serrage de la boulonnerie sur la bride sur laquelle s’est produite la fuite sont à l’origine de l’accident : ils étaient inadaptés aux conditions exceptionnelles de fonctionnement en cours lors de l’accident (importante différence de température entre la boulonnerie et la bride due à la variation rapide de la température du fait de l’arrêt technique de courte durée).

Les actions correctives mises en oeuvre concernent la redéfinition des couples de serrage, l’amélioration de l’étanchéité des colliers collecteurs de fuite sur les brides (défaillants lors de l’accident), la création d’un système d’injection d’azote dans les colliers collecteurs et l’installation d’une couronne d’injection de vapeur pour la protection du fond du réacteur de synthèse.