Pollution
Humain
Environnement
Economique

Sur un site de fabrication d’explosifs, un feu se déclare vers 16 h dans un bâtiment de 20 m² réservé au montage de feux d’artifices abritant 47 kg de produits pyrotechniques pour un maximum stocké ou “timbrage” de 100 kg. Les activités de montage avaient été arrêtées dans les ateliers le jour même vers 13 h pour que les 2 employés et le gérant puissent déjeuner. Compte tenu d’une température élevée (35 °C minimum), le montage des pièces est arrêté, les ateliers devant être vidés des artifices non montés à stocker dans des bâtiments appropriés. Lors de ce transfert, un opérateur artificier habilité (K4) aperçoit qu’une bombe est encore pourvue de son inflammateur. Au lieu de couper la mèche constituée de poudre noire avant de l’extraire, il enlève directement la mèche, provoquant accidentellement la mise à feu de la bombe avec apparition d’étincelles. La bombe enflamme à son tour les explosifs restants dans le local. L’employé aperçoit un flash blanc/jaune. La chasse permettant l’élévation de la bombe lors d’un tir est éjectée, il ne reste que 3 s avant l’explosion… Dans ce laps de temps, les opérateurs parviennent à repousser l’engin dans le local, quitter leur poste de travail et donner l’alerte. Le bâtiment est détruit : importantes fissures dans les murs, toit fortement endommagé, plexiglas pour l’éclairage naturel fondu et tôles gondolées. Des débris sont retrouvés à 18 m dans une zone décrivant un arc de cercle face à la porte. Lors de l’inspection post-accidentelle, l’inspecteur constate que les portes de tous les bâtiments sont ouvertes, contrairement aux prescriptions de l’arrêté préfectoral qui précisent que les portes des dépôts doivent être maintenues verrouillées en dehors des périodes de préparation ou de livraison. Compte tenu des conditions atmosphériques (fortes chaleurs), les portes avaient été laissées ouvertes pour limiter au maximum la température dans les locaux. Le gardiennage étant assuré par un membre de la famille de l’exploitant, ce dernier devra s’assurer que la personne affectée à cette tâche soit informée des consignes générales de sécurité (incendie, intervention…). Le redémarrage de l’activité dans le local sinistré est conditionné aux conclusions de la révision de l’étude de sécurité du travail (EST). Le découplage des bâtiments a permis d’éviter la propagation de l’incendie / explosion aux locaux voisins.