Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 20h30, un feu se déclare au niveau de la torchère d’un atelier de production de biocarburant d’une usine chimique, lors de la fabrication de diester par trans-estérification d’huile végétale par du méthanol. L’installation est mise en sécurité par coupure de l’alimentation en méthanol et en gaz. Les pompiers maîtrisent le sinistre en une dizaine de minutes. Les conséquences sont limitées à la torche malgré l’important flux thermique généré ; l’instrumentation et la partie courant-faible sont détruites, les parties métalliques (canalisations, supportage) sont atteintes. L’atelier situé à 80 m n’est pas impacté, mais il est cependant arrêté pour plusieurs semaines et une dizaine de personnes est en chômage technique. Autour de la torchère, la végétation est carbonisée dans un rayon de 20 m.

Un dysfonctionnement dans le processus de chargement automatique des matières premières (huile, méthanol, catalyseur) est à l’origine de l’accident. Le réacteur et tous les équipements connexes (condenseur, canalisations externes, réservoir tampon de méthanol en amont de la torche…) se sont remplis du mélange réactionnel. Le méthanol contenu dans le réservoir tampon a été poussé vers la torche par le mélange réactionnel. La flamme de garde a enflammé le méthanol dans la torche. La pompe de transfert a été déclenchée par l’alarme de niveau haut du réservoir tampon. Son débit n’a pas été suffisant pour empêcher l’arrivée du méthanol liquide dans la torche.

De multiples défaillances ou insuffisances des dispositifs de sécurité sont en cause :

  • le dépassement du niveau très haut du réacteur n’a pas entraîné de mise en sécurité de l’installation mais uniquement une alarme au poste de commande,
  • les dysfonctionnements au poste de chargement n’ont pas été détectés,
  • l’intervention des opérateurs fut trop lente par manque de formation et/ou d’information…