Des agents municipaux constatent une mortalité de la faune aquatique sur 2 km au niveau du confluent du RIBES avec le RATIER. La source de pollution est identifiée, 2 jours plus tard, une industrie pharmaceutique rejette de l’eau sodée dans le RIBES. Le syndicat des eaux alerte l’inspection des installations classées de la découverte de cette pollution. Sur le site, le jour même, l’inspection prévient la direction de l’établissement en cause pour qu’elle engage les actions nécessaires pour stopper ce rejet. Vers 16 h, le bassin d’eaux pluviales est isolé par fermeture de la vanne en sortie. L’administration constate les faits. Un filet d’eau (pH 11) s’échappe du bassin des eaux pluviales vers le ruisseau, la géomembrane du bassin présentant localement des déchirures. De l’eau (pH 10) en provenance de la partie Est de l’établissement arrive dans le bassin. Une investigation interne met en évidence vers 18h30 un écoulement continu d’eau soudée (pH 11,8) depuis le réseau de drains du bâtiment V15 (autorisé en 2002) qui est connecté aux eaux pluviales. Le réseau d’eaux pluviales se déverse dans un bassin de 5 100 m³ avant rejet dans le RIBES alors que celui des eaux usées est raccordé au réseau du Grand Lyon. Le réseau de drains, quant à lui, récupère les eaux d’infiltration du sous-sol et alimente le ruisseau. A 19 h, le réseau de drains du V15 est isolé par la pose d’un bouchon gonflable au débouché de sa conduite. Vers 20h30, le pH des eaux en entrée du bassin d’eaux pluviales atteint 8 (valeur cohérente avec l’acidité des terrains aux alentours). L’inspection demande à l’exploitant d’assurer une surveillance du pH des eaux à l’entrée du bassin des eaux pluviales dans la nuit du 10 au 11/08. L’eau sodée est pompée et le bassin remis en service en prévision des pluies du week-end. Une malfaçon sur le réseau des eaux usées du V15 met en communication ce réseau avec celui des drains du bâtiment. Des essais de qualification de procédés de fabrication dans ce bâtiment en cours depuis quelques jours sont stoppés jusqu’à réfection des réseaux. L’arrêté de mesures d’urgences proposé prévoit de surveiller, confiner, récupérer, traiter les eaux sodées présentes dans le drain du V15, déterminer l’origine de la contamination du réseau, mettre en œuvre des mesures correctives, surveiller la qualité des eaux du bassin d’eau pluviales et effectuer la réfection de l’étanchéité du bassin d’eaux pluviales. La cour d’appel de Lyon confirme le 9/09/09 la condamnation de l’ancien directeur de l’entreprise pour déversement de matières dangereuses dans le milieu naturel.