Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 17 h durant une journée de forte chaleur, un feu se déclare sur un tas de ferrailles à broyer de 600 t dans une entreprise de récupération de matières métalliques recyclables fermée pour le week-end. L’alerte est donnée par un passant ; le directeur de la société se rend aussitôt sur les lieux. Une importante fumée est émise dans l’atmosphère. La circulation de la RD 47 est déviée, 34 riverains de 2 hameaux voisins sont évacués et 5 autres personnes sont confinées dans leur habitation. Les pompiers maîtrisent le sinistre avec 10 lances alimentées à partir d’une réserve d’eau de 800 m³, aidés par 2 grutiers de l’établissement qui évacuent les ferrailles non enflammées pour limiter la propagation de l’incendie. Les eaux d’extinction estimées à 600 m³ sont collectées sur le site dans un bassin de 2 000 m³. Après analyses (DBO, DCO, MES, hydrocarbures, métaux lourds et PCB) elles seront rejetées dans le milieu naturel sous débit contrôlé quelques jours plus tard. L’incendie est éteint à 22h30 et les pompiers mettent en place une surveillance des lieux ; une reprise de feu vers 3 h sera rapidement maîtrisée. L’intervention des secours s’achève à 5h30. L’examen de l’enregistrement de la caméra de surveillance du site montre que le départ de feu s’est produit à 16h35 (légère fumée au sommet du tas). Selon l’exploitant, un échauffement de matières inflammables à la suite d’un effet loupe par des vitres de carcasses de véhicules pourrait être à l’origine du sinistre. Ce scénario inventorié dans l’étude de dangers n’avait pas été retenu comme scénario majeur. A la suite de l’accident, l’exploitant prévoit une meilleure régulation des flux de matières à broyer pour limiter le volume stocké, un contrôle plus fréquent des tas à risques et un renforcement de la sensibilisation du personnel.