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Dans une usine chimique, un technicien constate pendant la nuit, une émission anormale de vapeurs issues d’une soupape de sécurité sur une cuve de stockage d’effluents acides chargés en matières organiques. Ces eaux, issues de l’atelier de fabrication, doivent être neutralisées à la soude et oxydées à l’eau de Javel avant leur rejet dans les eaux résiduaires du site. La cuve horizontale de 25 m³ est équipée d’une rétention de 33 m³, d’un seuil de niveau très haut, d’un inertage à l’azote et d’un clapet de sécurité de dépression et surpression. La respiration de la cuve est collectée et dirigée vers l’incinérateur du site. Conformément à la procédure, l’opérateur alerte les pompiers et le cadre d’astreinte. La cuve étant chaude, un dispositif de refroidissement comprenant 2 lances et un rideau d’eau pour abattre les vapeurs est mis en place. Les rejets en sortie d’usine sont interrompus par fermeture de vanne. Finalement, 3 h plus tard, les mesures de température de paroi effectuées au niveau de l’enveloppe de la cuve permettent de lever le dispositif de refroidissement des pompiers pour le remplacer par un arrosage à l’eau à partir des moyens du site. La cuve sera ensuite vidangée et inspectée. Aucun impact n’est relevé hors de l’usine, seules des émissions aériennes de vapeur d’eau avec un entraînement vésiculaire d’acide acétique est noté à très courte distance. L’origine de l’accident pourrait être liée à la dégradation des composés organiques dans la cuve du fait de la température. Cette hypothèse est vérifiée par une étude en laboratoire. Par ailleurs, l’étude de danger de l’unité est révisée.