Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 17h, les gendarmes et les agents du conseil supérieur de la pêche constatent une mortalité de 1 000 poissons sur un plan d’eau, réceptacle d’eaux pluviales. Le lendemain vers 13h15, l’inspection des installations classées se rend sur le site d’une entreprise voisine du plan d’eau spécialisée dans la fabrication d’aliments pour animaux où des bâtiments sont en cours de démolition. Des employés de la société de TP effectuant en sous-traitance la démolition des bâtiments depuis le 7 juin, indiquent que plusieurs silos de céréales n’étaient pas complètement vides au moment de leur destruction. Ces opérations générant des émissions de poussières, un arrosage a été réalisé entraînant des particules de céréales dans le réseau d’eaux pluviales. De plus, l’inspection constate la présence à même le sol d’une sorte de mélasse très sombre et odorante. Des traces nettes d’écoulement de cette mélasse jusqu’au réseau d’eaux pluviales sont visibles. Ce réseau rejoint un réservoir dont le trop plein alimente le plan d’eau. Des restes de mélasse sont également constatés dans les végétaux du réservoir au niveau du débouché de l’émissaire. Ce plan d’eau n’a pas vocation d’activité de pêche mais de nombreux poissons y vivent.

Les travaux de démolition des bâtiments sont suspendus et le site est isolé du réseau public d’assainissement et d’eaux pluviales. Les produits présents susceptibles d’entraîner une pollution des eaux ou une contamination des sols sont récupérés et évacués, les terres souillées par la mélasse sont curées, les aires bétonnées sont nettoyées par une pompe hydrocureuse, des baudruches sont disposées dans les bouches d’évacuation des eaux au niveau du site et des merlons en terre sont mis en place pour éviter l’évacuation des eaux pluviales du site. De plus, l’entrée du bassin est nettoyée et l’eau de celui-ci a été pompée pour abaisser le niveau pour éviter qu’elle ne soit évacuée vers un bassin privé en cas d’orage et ne le pollue.