Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un centre de transit et de regroupement de déchets industriels spéciaux (DIS), ménagers spéciaux (DMS), industriels banals (DIB) et de ferrailles diverses, une dispositif automatique détecte à 19h21 un feu et transmet une alerte. Sur les lieux à 19h30, les pompiers sont informés par l’inspection des installations classées des risques liés aux produits stockés et de la présence de vannes de confinement des eaux d’extinction. Les secours parviennent à contenir le sinistre dans le bâtiment de stockage des DIS et DMS, des plaques de bardage en étant partiellement arrachées pour arroser l’intérieur. Seules quelques palettes de piles stockées en fûts de 200 l à l’extérieur mais à proximité du bâtiment s’enflammeront par effet domino. La fermeture des vannes de barrage permet de confiner les eaux d’extinction dans le bâtiment, dans la cour du parc DIS et d’éviter toute pollution. Le pH est mesuré : 7 à l’extérieur de l’entrepôt et 12 à l’intérieur. Une concentration de 100 ppm de CO est mesurée dans le bâtiment. Dès 22h30, une société spécialisée pompe 5 m³ d’eaux confinées dans le bâtiment et dans le séparateur d’hydrocarbures de la zone DIS ; ces eaux seront incinérées. Dans l’impossibilité de condamner l’accès au bâtiment (bardage arraché, alarme anti-intrusion inopérante), l’exploitant mandate une société de gardiennage pour surveiller le site durant la nuit. Collectés dans les déchetteries, les déchets incendiés sont essentiellement des peintures, des piles, des DMS en mélange (500 l de solution basique, 500 l de produits phytosanitaires…). Les tubes néons stockés dans le même local ne sont pas concernés par l’incendie. La cause du sinistre n’est pas précisément connue. Toutefois, la zone du bâtiment la plus endommagée correspond à l’emplacement des bacs DMS non triés qui auraient pu contenir des substances incompatibles à l’origine d’une réaction exothermique. L’alerte rapide des pompiers a permis de limiter considérablement l’ampleur du sinistre. Les dommages occasionnés sont minimes et l’activité de collecte des déchets spéciaux reprendra après remise en état du bâtiment. A la suite d’une précédente inspection, l’exploitant avait décidé de transférer les solvants chlorés dans une armoire extérieure distante du bâtiment. Une procédure de tri des DMS et la construction d’un local qui leur soit dédié sont prévues.