Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare à 10h15 sur un moteur de ventilation dans le tunnel de surgélation d’une boulangerie industrielle de 5 000 m². Situé en centre ville et non régulièrement autorisé, l’établissement non “sprinklé” produit du pain industriel congelé pour la grande distribution. L’alerte est donnée à 10h19 et le site est évacué par précaution.

Dés l’arrivée du 1er fourgon des secours, une lance est établie en attendant des agents du service de l’électricité. Une grande échelle est mise en place vers 10h50 et le toit, d’où s’échappent des fumées grises et jaunâtres, est arrosé. Les pompiers interviennent aidés d’employés, mais un stock de cartons, plastiques, farine et sucre nourrit l’incendie qui se propage dans le bâtiment et à la toiture. Des dizaines de badauds aperçoivent vers 11 h des flammes de plusieurs mètres, un important panache noir et gris obscurcit le ciel. Les secours montent en puissance ; plus de 85 pompiers de 6 centres de secours interviennent avec d’importants moyens matériels : 27 engins, 8 m³/min d’eau d’arrosage avec 12 grosses lances (500 l/min) et 2 lances à grande puissance (1 000 l/min), 3 EPA… Un PC est activé en Préfecture entre 13h15 et 13h55. La police met en place un périmètre de sécurité, 1 avenue et 3 rues sont bloquées à la circulation à 11h30 ; 200 personnes sont évacuées (employés du site et 30 riverains proches). Des centaines de curieux sont écartés par sécurité peu avant 12 h en raison d’un risque d’explosion des installations de réfrigération contenant 3 t de frigorigène fluoré. Des mesures d’explosimétrie et de phosgène effectuées par 2 CMIC sont négatives. Le sinistre est circonscrit vers 13h17, tout risque d’explosion, d’émission toxique ou de pollution du réseau d’assainissement est alors écarté. Des foyers difficiles d’accès perdurent toujours vers 15 h, le dernier en toiture sera éteint vers 17 h. Une surveillance est maintenue pour la nuit. Les riverains regagnent leurs habitations à partir de 17h30 et la circulation est partiellement rétablie. Les derniers moyens hydrauliques sont désengagés le lendemain à 13 h.

L’établissement est détruit ; les pertes sont évaluées à 30 millions d’euros, 166 personnes sont en chômage technique. Un sinistre comparable, en mars 2006 en Grande-Bretagne, avait été contrôlé grâce au réseau sprinkler exigé à la reconstruction de l’établissement après un 1er sinistre ayant entraîné 38 millions d’euros de dommages et pertes pour l’entreprise concernée.