Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique, 35 kg de 1,2-dichloroéthane sont rejetés pendant 2 h dans la ROMANCHE puis le DRAC via les eaux résiduaires. L’incident est détecté par l’analyseur en continu situé sur le rejet de l’usine. Le flux de la colonne de stripping en cause est détourné vers le bassin de rétention 5 minutes plus tard et un échantillon instantané des effluents du site est prélevé. Son analyse révélera une teneur de 14,1 mg/l de 1,2-dichloroéthane. L’enregistrement des paramètres de fonctionnement de la colonne de stripping montre que le pic de pollution a perduré pendant 45 min et a donc concerné 35 kg de dichloroéthane. D’après les calculs de modélisation de la dispersion du polluant dans le milieu naturel après accident, la concentration de dichloroéthane dans le milieu serait bien inférieure à sa CE(l)50 et n’aurait pas eu d’impact visible sur l’environnement. Des mesures effectuées aux alentours du bassin de rétention montrent l’absence d’émission de composés organiques volatiles.

Un dysfonctionnement d’une mesure de niveau sur un bac décanteur permettant de séparer l’eau du 1,2-dichloroéthane dans l’atelier DCE est en cause. Une modification de la densité de la phase aqueuse, due à un changement de sa concentration en soude, a faussé la mesure de niveau et entraîné la monté du niveau de dichloroéthane et son débordement vers l’unité de stripping. Celle-ci n’a pu traiter la totalité du flux, ce qui a provoqué un rejet vers le collecteur des eaux du site. Pour diminuer la probabilité de renouvellement d’un tel accident, une étude est menée sur la colonne de stripping pour déterminer s’il est possible de détecter rapidement un afflux de 1,2-dichloroéthane au moyen d’une sonde de température.