Pollution
Humain
Environnement
Economique

The summary of this accident has not yet been translated. In the meantime, please refer to the French summary :

Dans une entreprise spécialisée dans la stérilisation de matériels médicaux et de denrées alimentaires par irradiation (rayonnements gamma issus de sources de Cobalt 60), un employé de 53 ans, spécialiste de l’installation, est irradié lors d’une intervention de 20 s dans une cellule d’irradiation fonctionnant par batch où aucune production n’était en cours.

Lorsqu’aucune production n’est en cours, les sources radioactives sont stockées en position basse dans une piscine d’eau d’une profondeur de 5 à 6 m. L’eau assure un écran biologique contre les rayonnements, permettant aux opérateurs d’entrer dans la cellule pour effectuer des travaux d’entretien ou exécuter des interventions. Un détecteur de radiations à l’intérieur du bunker indique qu’il n’existe pas de rayonnement dans ce dernier pour garantir la sûreté de l’opérateur qui entre.

L’opérateur de garde est appelé sur place par un collègue pour une alarme au niveau des détecteurs de radioactivité à l’extérieur de la cellule de l’irradiateur, alors qu’aucune production n’est en cours. Il acquitte les alarmes et ne constate rien d’anormal. La porte en plomb est ouverte et la procédure de sûreté prévoit que, préalablement à la fermeture de cette porte, une vérification de l’absence de personnel dans la cellule soit effectuée. L’opérateur pénètre donc dans la cellule d’irradiation, appuie sur un bouton qui valide ce contrôle, sort de la cellule et referme la porte.

Quelques temps plus tard, cet opérateur se plaint de symptômes d’irradiation aiguë (nausées, vomissements, puis chute de cheveux). Il est hospitalisé dans un hôpital spécialisé français. La dose reçue par l’opérateur est évaluée entre 4,4 Gy et 4,8 Gy.

4 autres opérateurs étaient sur le site lors du déclenchement des détecteurs. La vérification de leurs dosimètres ne montre pas d’exposition anormale. Ils font néanmoins l’objet d’une analyse sanguine et chromosomique.

L’hypothèse principale de l’origine de l’accident est une défaillance du système de contrôle-commande hydraulique ayant provoqué des mouvements oscillatoires et intempestifs de la source radioactive dans la cellule, l’amenant à quitter sa position la plus basse dans la piscine. Ces mouvements pourraient provenir d’interférences entre les systèmes hydrauliques des deux installations irradiation présentes sur les site. Le système hydraulique est analysé par des experts externes.

La cellule d’irradiation est mise sous scellés jusqu’à production d’un rapport d’expertise complet et de la modification des installations pour en augmenter la sécurité. Cet accident d’irradiation a été classé sur un niveau 4 de l’échelle INES.