Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un dépôt pétrolier, une explosion suivie d’un incendie se produisent à 10h15 sur un bac vide (n°1802) de 500 m³, en phase de réchauffage avant remplissage par du bitume additivé. L’intervention, qui mobilise 60 pompiers et 16 engins, est terminée à 11h45 et l’exploitant met en œuvre les moyens de sécurisation et de surveillance adaptés. Le toit du bac projeté est retombé à quelques mètres entre les bacs pleins n°1801 et 1803 identiques au bac accidenté et implantés dans la même cuvette de rétention. Les déchets liquides récupérés (effluents d’extinction, effluents de nettoyages et huiles) sont pompés puis éliminés. Les déchets solides sont regroupés sur le site en attente de leur élimination ultérieure. Il n’est pas constaté de pollution du RHONE ou du ruisseau voisin. Aucune victime n’est à déplorer et les dommages matériels se limitent au bac 1802, les deux bacs voisins et les tuyauteries de la cuvette n’ont pas subi de dégradations particulières. Les prélèvements gazeux effectués à proximité du bac accidenté ne révèlent pas de concentration anormale en COV et H2S.

Le bac, qui n’avait pas été exploité depuis juin 2005, avait été nettoyé au fioul lourd très basse teneur en soufre en janvier 2006. Les travaux engagés depuis 2 mois pour le remplacement du calorifuge, s’étaient terminés le 24 mars après-midi par la fermeture des trous d’hommes et la mise en service le même soir du dispositif de réchauffage constitué de deux réchauffeurs à enroulement circulaire parcourus par du fluide caloporteur de type huile, chauffé à 210 °C. L’inspection des installations classées constate les faits. Le service d’inspection de la raffinerie voisine propose le 31 mars des modalités pour la remise en service des 2 bacs voisins en l’absence avérée de dégradation significative. L’hypothèse privilégiée est l’inflammation de vapeurs d’hydrocarbures désorbés et/ou craqués en raison de l’augmentation de la température de l’atmosphère du bac, par des composés pyrophoriques incandescents formés en présence de composés soufrés activés par la circulation d’air entre l’évent du toit et un piquage de 2 pouces laissé ouvert suite au démontage d’une vanne d’échantillonnage.