Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 21h45, un feu se déclare dans des laveurs de fumées d’une usine d’incinération d’ordures ménagères (UIOM) à l’arrêt depuis le 22/02 pour non-respect des normes de rejets atmosphériques. La déchetterie municipale est située sur le site de cette ancienne UIOM. Avant son arrêt, l’usine fournissait de la vapeur par cogénération au chauffage de 5 000 logements, entreprises et administrations. L’incendie se propage aux conduits en matière plastique disposés à l’intérieur de l’une des 2 cheminées haute de 85 m d’où des flammes s’échappent. Deux lances sont mises en place pour protéger les installations contiguës. A 22 h, des renforts sont demandés. Les porte-lances ne peuvent être installés au plus près de l’incendie en raison du risque d’affaissement de la structure métallique de la tour et du risque d’effondrement de la structure béton. Le chapeau de la cheminée s’écroule à l’intérieur du conduit ainsi que la passerelle métallique qui l’entoure. Plus de 120 pompiers maîtrisent le sinistre, le feu est éteint à 1h40. Les 500 t d’OM restées dans la fosse du centre de transfert sont évacuées. Face aux risques d’effondrement, le Préfet instaure un périmètre de sécurité de 100 m autour de la cheminée. 400 personnes sont évacuées dont 120 passent la nuit dans un gymnase mis à disposition. L’école voisine, un hôtel et un centre de tri du courrier sont fermés. Le tramway n’accède plus au terminus. Quatre jours plus tard, 57 familles évacuées ne peuvent toujours pas regagner leur domicile. L’expertise des fissures internes et externes apparues dans la cheminée ne montre pas de risque d’effondrement imminent. Cependant, de nouvelles expertises sont réalisées afin de proposer dans les plus brefs délais des scénarios de démolition. Après examen des différents éléments, le Préfet décide de prescrire la démolition de la cheminée. Cette opération programmée le 26/03 sera réalisée à l’explosif et imposera la mise en place d’un périmètre de sécurité de 250 m avec évacuation des riverains et fermeture de la RD 7. La piste d’un incendie criminel est privilégiée. Depuis l’arrêt des installations, des personnes cherchent à se procurer le cuivre présent sur les câbles.