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Deux butaniers entrent en collision vers 20h30 au large d’une raffinerie dans l’estuaire de la Loire. Aucun blessé n’est à déplorer, mais une pollution marine est observée. Le ‘Sigmagas’, navire récent battant pavillon Antigua-Bermudes de 5 000 t a une avarie de barre en quittant son poste d’amarrage devant la raffinerie dans le port. Le navire en difficulté percute le ‘Happy Bride’, butanier de 3 700 t battant pavillon britannique, qui naviguait les cales vides et inertées pour regagner son poste. le PIPOL (Plan d’Intervention Pollution) est déclenché. L’une des cuves du butanier contenant 60 t de fioul lourd, visqueux et difficile à pomper, servant à la propulsion s’est fendue vers son milieu par le bulbe de Sigmagas. Quant aux 30 à 40 t déjà dispersées, les barrages flottants non lestés et les pompages mis en place la nuit même vers 23 h ne les ont apparemment pas retenues. Ces hydrocarbures ne sont pas visibles et sont recherchés par avion notamment. Selon les observations aériennes, terrestres et maritimes menées par les autorités, quelques tâches d’hydrocarbures de 3 à 10 m² seront finalement repérées, éparpillées dans le sud de l’estuaire et sur les plages de Saint-Nazaire. Dès le lendemain, la pollution qui émanait de la cuve du carburant du butanier est maîtrisée et la cuve est pompée. Le 10 janvier, la pêche à pied de loisir est interdite entre Saint-Nazaire et La Baule après cet accident qui pourrait aussi entraîner une mortalité des oiseaux dans le secteur. Le ramassage des déchets d’hydrocarbures est organisé et des barrages flottants sont maintenus en place plusieurs jours pour protéger les zones sensibles de la côte. L’interdiction de la pêche à pied sera levée le 6 février. Selon la presse et 1 mois après l’accident, une ligue de protection des oiseaux ne retrouvera pour sa part qu’une vingtaine d’oiseaux morts des suites de cette pollution.