Un rejet d’eaux pluviales chargées de particules blanchâtres provenant d’une usine de fabrication de plaques de plâtre pollue l’ERIER. Le débordement vers le réseau d’eau pluviale du site d’une cuve de décantation d’eaux contenant des colles, lors d’opérations de nettoyage préalables à l’arrêt saisonnier de l’usine est à l’origine de la pollution. Par ailleurs, au cours des investigations menées, il apparaît que l’établissement rejette dans le réseau des eaux usées, d’importants volumes d’effluents (jusqu’à 300 m³/j au lieu de 50 m³/j autorisés) de température élevée (47 °C au lieu de 30 °C autorisés) avec des émissions importantes de sulfure d’hydrogène (détection de 3 ppm d’H2S). Ces effluents proviennent essentiellement des eaux de condensation de l’échangeur de chaleur en sortie de sécheur, devraient être recyclées dans le procédé. Enfin, la présence d’H2S résulterait selon l’exploitant de la décomposition en milieu anaérobie de particules de gypse issues des eaux de lavage et entraînées dans le réseau des effluents résiduaires malgré l’étape de décantation. L’inspection des installations classées constate les faits, le redémarrage de l’atelier est conditionné au respect de l’arrêté préfectoral autorisant l’exploitation. En conséquence, les mesures suivantes sont mises en oeuvre : les eaux de lavage sont récupérées dans une cuve puis enlevées par une entreprise spécialisée, des plans des réseaux de circulation des eaux souterraines du site, mal connus du fait de l’âge de l’atelier (1965) sont établis, les eaux de condensation seront recyclées dans le procédé, le réseau des effluents industriels fait l’objet d’un curage et d’une inspection compte-tenu du caractère corrosif de H2S, à moyen terme l’exploitant envisage le recyclage total des eaux de lavage évitant ainsi la formation d’H2S dans les canalisations.