Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique, un réservoir de liquides inflammables usagés déborde via l’évent lors du transfert de 3 500 l de solvants usés. Le personnel témoin du rejet ferme la vanne située à la station de transfert, puis alerte l’opérateur chargé de l’opération. Le débordement concerne 200 l de solvants récupérés dans la cuvette de rétention du stockage. Son contenu est pompé et transféré dans une 2ème cuve dédiée au stockage de liquides inflammables à détruire. Aucun impact sur le milieu naturel n’est relevé. L’accident survient après que l’opérateur en charge du transfert ait vérifié le branchement à la station de transfert et le registre de l’atelier pour s’assurer que le volume présent dans la cuve de stockage permettait le transfert sans risque de débordement. Or ce registre n’est destiné qu’à connaître la nature des substances envoyées dans les cuves de solvants à détruire et non la capacité de transfert disponible. Par ailleurs, l’information selon laquelle le réservoir était plein n’a pas été transmise à l’opérateur à sa prise de poste, ni notée sur le registre de transfert des solvants à détruire ; aucune consigne écrite concernant les modalités de transfert des ateliers vers les cuves de stockage n’est disponible. Ce type de transfert repose entièrement sur le personnel ; il n’existe pas de système anti-débordement sur la cuve et l’indicateur de niveau n’a pas d’alarme ou de report à distance. Plusieurs mesures sont prises pour diminuer la probabilité de renouvellement d’un tel incident : mise en place d’un registre de suivi du contenu de la cuve à proximité de la station de transfert, d’un panneau d’avertissement précisant que le branchement et le volume à transférer doivent être vérifiés, rédaction de procédures de gestion des cuves définissant les responsabilités des différents intervenants, amélioration de la formation du personnel, mise en place de dispositifs anti-débordement sur les stockages de solvants à détruire…