Pollution
Humain
Environnement
Economique

Des habitants d’Aubervilliers perçoivent de fortes odeurs. Le service départemental d’assainissement signale à l’inspection des IC une pollution du réseau des eaux usées semblant provenir d’une usine pharmaceutique située à 3 km. L’exploitant concerné précise effectivement que la vidange soudaine de 2 cuves de stockage A1 et A2, de 100 m³ chacune et contenant des levures, a été effectuée le jour même après une panne de l’une des pompes de vidange depuis deux semaines. La vidange de ces cuves se fait habituellement de façon continue avec injection simultanée d’eau de javel par une pompe doseuse au niveau de la sortie dans l’égout pour traiter les odeurs. Le contenu en matières anaérobies est donc vidangé en une journée au lieu de s’écouler régulièrement sur les 2 semaines durant lesquelles la panne n’a pas été détectée. Le jour de l’incident, la pompe doseuse d’injection d’hypochlorite hors service doit être réparée en urgence. L’exploitant interrompt le rejet des effluents issus des cuves dans le réseau d’assainissement sur demande du service départemental d’assainissement, puis injecte de grandes quantités d’eau de refroidissement propre pour créer un effet de chasse et atténuer les odeurs. Vers 17h50, les résultats des analyses effectuées sont de 26 ppm en H2S dans le collecteur du réseau d’égout à Aubervilliers. Les pompiers ventilent alors le collecteur pour faire chuter la concentration à 10 ppm, valeur atteinte vers 20 h. Il est à noter que la Valeur Limite d’Exposition (VLE) et la Valeur Moyenne d’Exposition fixées par le Ministère du Travail à 10 ppm (14mg/m³) et 5 ppm (7mg/m³) pour le H2S sont dépassées, ce qui laisse à penser que la concentration en sortie du réseau du site était très élevée. Le 4/10/05, un laboratoire d’analyses confirme la présence de méthylisobutylcétone (MIBUC) dans les prélèvements réalisés le jour de l’incident. Le service départemental d’assainissement et l’administration constatent les faits.