Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une trémie de matières premières (capacité de 42 à 43 t) alimentant l’atelier de granulation NPK d’une usine d’engrais chute, traverse 2 planchers inférieurs et termine sa course 10 m plus bas sur le plancher en béton. L’accident est sans conséquence humaine, mais les dommages matériels sont importantes : un rack de tuyauteries alimentant l’atelier en ammoniac (13 bar, DN50, 25 t/h), acide sulfurique, acide phosphorique, propane, vapeur, air… est fortement endommagé, mais aucune fuite n’est observée.

Les conduites sont isolées et purgées. Les ateliers de fabrication (acide nitrique, ammonitrate et engrais NPK) sont arrêtés 2 semaines ; la perte d’exploitation est évaluée à 0,7 M d’euros et les dégâts matériels à près d’1 M.euro.

La fragilisation du support de la trémie lors de travaux visant à la mise en place de pesons un an plus tôt est à l’origine de l’accident. Initialement, l’ensemble trémie, support et poutre ne formait qu’un seul monobloc stable. Lors de l’installation des pesons, cette structure a été modifiée et l’affaiblissement engendré n’a pas été étudié. De plus, ces travaux effectués par un sous-traitant n’ont pas fait l’objet d’une réception formelle.

Plusieurs mesures sont prises à court et moyen termes : renforcement par des fers et cornières des supports des 2 autres trémies de l’atelier avant tout redémarrage, modification par la suite des supports existants pour maintenir le fonctionnement correct des pesons. Une société spécialisée contrôlera ces modifications. Par ailleurs, les conduites et notamment celle d’ammoniac pourraient être équipées d’organes de sectionnement pour limiter les quantités déversées en cas de rupture, ainsi que de dispositifs de détection précoce des incidents.