Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de crèmes glacées, 6 à 800 l d’ammoniac (< 500 kg NH3) sont émis à l'atmosphère en fin de nuit par un collecteur d'échappement à la suite d'une surpression dans le circuits haute pression (HP) d'une installation de réfrigération et du dysfonctionnement d'une soupape de sécurité sur un réfrigérant d'huile ; celle-ci tarée à 18 bar s'est ouverte à 15,7 bar, le pressostat de sécurité HP étant réglé à 16,5 bar. Selon les témoins, l'NH3 sous forme liquide en début d'émission a empêché la "fermeture" de la soupape après relargage ; tout l'NH3 de la section concernée sera libéré jusqu'à fermeture définitive des circuits. L'NH3 émis détecté en salle des machines entraîne l'arrêt des installations dont les sécurités fonctionnent bien. Une alarme alerte un agent de surveillance qui applique les consignes de sécurité ; le POI de l'usine est déclenché moins de 15 min après l'alarme. Les secours externes sur les lieux 10 min après avoir été prévenus utilisent 2 "queues de paon" pour limiter toute propagation d'NH3 en direction d'une zone d'habitat très proche ; 59 ppm d'NH3 seront relevées à la source, 39 ppm à 200 m et 11 ppm à 300 m. La gendarmerie invite la population, dont 150 personne d'un lotissement voisin, à se confiner dans un rayon de 200 m. Le personnel du site est évacué, ainsi que les entreprises voisines dans un périmètre de 50 m sous le vent. La municipalité gestionnaire du bassin de rétention des eaux pluviales de la ZI est également alertée. Pour des raisons techniques d'organisation, les pompiers ne ferment la vanne de sortie de ce bassin que 30 à 45 min après le début de leur intervention ; un 1er rejet d'eau fortement alcalinisée (queues de paon) dans la VILAINE est inévitable et quelques poissons sont tués. Devant la forte augmentation du pH (>10) notée par les pompiers en aval immédiat du point de rejet, la police de l’eau fait effectuer plusieurs largages depuis un barrage amont et, avec l’appui de l’inspection, demande à l’industriel la mise en place d’un réseau de relevé du pH le long de la rivière, en relais de celui des pompiers, pour suivre la progression de la vague. Un captage d’eau potable est suspendu par précaution en aval. A l’arrivée de la vague de pollution, un 2ème largage est effectué d’une retenue sur un affluent de la VILAINE. Les mesures prises sont levées après constat de l’effet de dilution obtenu et d’un retour à la normale. Les 40 employés seront en chômage technique une journée. Un manque d’eau d’alimentation du condenseur évaporatif est à l’origine de la montée en pression anormale de l’NH3 dans les circuits de condensation. Toutes les soupapes de sécurité sont remplacées, le seuil de réglage des sécurités HP est abaissé, une alerte manque d’eau et une détection fonctionnement des soupapes sont installées, la procédure de fermeture du bassin de confinement est modifiée.