Une canalisation de transfert fuit hors cuvette de rétention dans une usine chimique ; 10 m³ de lessive de soude à 30 % s’infiltrent dans le sol. La fuite a lieu après l’arrêt annuel des installations, au cours duquel l’exploitant a rincé les conduites de soude en raccordant le filtre en tête de canalisations au réseau d’eau potable via un flexible pour effectuer une poussée à l’eau. L’écoulement s’est fait par la vanne de vidange du filtre laissée ouverte après rinçage et par le robinet de purge automatique équipant l’arrivée d’eau potable. La lessive de soude déversée a ainsi totalement imprégné le remblai sous le stockage, sur près de 100 m², et a été bloquée par une couche d’argile compacte en pied de remblai. Pour limiter la pollution, des drains et un pompage sont mis en place. L’impact de l’accident sur l’eau potable et la qualité des eaux souterraines est évalué. L’intégrité des équipements et structures concernés par la pollution est par ailleurs vérifiée.

L’absence de procédure de consignation des installations, le manque de formation du personnel à ces opérations exceptionnelles, ainsi que le défaut de précision des procédures associées et une mauvaise définition des responsabilités quant à l’exploitation du stockage de soude sont à l’origine de l’accident. De plus, les relevés quotidiens du volume de soude dans la cuve de stockage montrant une diminution du stock n’ont pas fait l’objet d’une exploitation particulière et n’ont donc pas permis de détecter l’anomalie. Différentes mesures sont mises en place : plan de consignation du stockage avec repérage des vannes, rédaction de procédures et de listes de vérification pour le rinçage des canalisations, définition des responsabilités, formation du personnel, suppression d’un des robinets d’eau de la zone de dépotage et bétonnage de la zone gravillonnée…