Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare dans la nuit dans une entreprise de valorisation de pneus usagés sur un stock de 1 800 m² (entre 1 000 et 2 000 t de pneus). Les pompiers arrivent vers minuit ; 20% de la surface du stock est en feu. Aucune source d’eau n’étant disponible à proximité, l’action des pompiers ne peut démarrer qu’une heure après leur arrivée (bornes incendie situées jusqu’à 1,5 km du sinistre) ; 50 % de la surface du stock est alors en feu. L’incendie se généralise. Durant la nuit les pompiers mènent surtout une action de protection sur un autre stock de pneus broyés, situé à proximité. Ils épandent et arrosent également les parties enflammées mais l’efficacité de ces actions est limitée par la faible surface disponible. La durée d’extinction est évaluée à 5 jours. Les pompiers doivent se raccorder au réseau communal, ce qui entraîne l’arrêt de la distribution d’eau potable sur la commune. Les services techniques envisagent un branchement sur un autre réseau ou une distribution de bouteilles d’eau. Les fumées, lourdes et épaisses, sont visibles depuis les axes routiers environnants, très fréquentés. Le vent d’ouest assez soutenu pousse les fumées vers une zone agricole. Les environs du site sont par ailleurs dépourvus d’habitation, sauf le long de la D165 (une quarantaine d’habitations dans un rayon de 500 m).

Les eaux d’incendie s’écoulent sur la surface imperméabilisée du site jusqu’à la D165 d’où elles sont reprises dans le réseau communal jusqu’à un bassin de relevage puis renvoyées vers le réseau d’eau usée. Le lendemain, 2 engins de levage dégagent les pneus pour permettre le refroidissement des non-brûlés, la fumée reste importante. Le 25/12, une partie du stockage est transférée pour étalement. Il n’y a plus de risque de propagation au bâtiment. Le 26/12, le dispositif hydraulique est allégé, le déblaiement est engagé. Le 27/12, la caméra thermique montre de nombreux foyers résiduels. Le 28/12, 3 lances sont encore en action. Le feu est considéré éteint le 29/12, quelques points chauds persistent le 30/12, définitivement éteints le 31/12. Lors d’une inspection en juin 2004, l’Inspection des installations classées avait constaté plusieurs non-conformités toujours présentes lors d’une nouvelle inspection le 24/11/04. Elle avait alors informé l’exploitant qu’elle proposerait au préfet de consigner une somme de 21 000 euros. Par courrier du 2/05/05, l’exploitant informait l’Inspection du début des opérations de mise en conformité.