A 21h40, alors que plus de 200 mineurs se trouvent en fond de mine, un coup de grisou tue 164 ouvriers dont 2 du fait de l’effondrement d’un bâtiment provoqué par l’explosion ; 7 mineurs sont portés disparus et plusieurs milliers de personnes sont évacuées. Dès le lendemain, les secours dégagent et sauvent 72 personnes. L’un des survivants bloqué pendant 22 h à près de 1 000 m sous terre, explique qu’à l’intérieur, les mineurs tentaient de se réfugier dans des zones où l’air était le moins étouffant. Située à 200 km à l’ouest de la frontière russe dans la province de Heilongjang (nord-est du pays), cette houillère, l’une des plus anciennes de la région, est exploitée depuis 1958 par un grand groupe minier public. Selon la presse, des proches des victimes accusent la direction de la mine d’avoir négligé la sécurité en connaissance de cause, au profit de la rentabilité. Les autorités ont souvent ordonné aux régions concernées de prendre les mesures nécessaires pour renforcer la sécurité et éviter ce type d’accidents. L’explosion pourrait être due à un problème de ventilation mais cette hypothèse n’est pas confirmée. Une agence semi-officielle annonce que les familles des victimes percevront 200 000 yuans (21 020 euro) pour chaque mineur décédé. Les enquêteurs envoyés par le gouvernement central ordonnent la fermeture immédiate de la mine. L’administration d’Etat de la sécurité industrielle accuse la direction de négligences en matière de sécurité, précisant que, 5 j avant le drame, les responsables s’étaient réunis pour discuter du taux élevé de gaz présent dans la mine, mais n’avaient pris aucune mesure. Deux responsables de la mine arrêtés par la police, sont destitués de leur poste.