Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 1h30 sur 500 des 2 000 m² d’un stock de pneus entassés sur 1,5 m de hauteur. Une maison à 20 m habitée par 2 personnes est évacuée. Les 2 000 m² du stock s’embrasant, les pompiers installent 2 lances à mousse en plus des 7 lances à eau pour lutter contre le sinistre. Une 2ème zone de stockage de 3 000 m² est séparée de la première par un chemin de 8 m de large non praticable aux engins. Les pompiers élargissent ce chemin pour éviter la propagation du feu. Le risque de pollution atmosphérique et aquatique est pris en compte ; une CMIC effectue des mesures de concentrations en H2S, HCN, CO et SO2. Le cône de fumée est visible à 2 km. Le feu est circonscrit vers 8h20, le 2ème stock a été épargné. Un pompier est légèrement blessé. L’opération d’extinction s’annonce de longue durée. Le lendemain vers 9h30, le feu couve toujours, 5 lances sont encore en action. Le 16/11, à 9h30, il existe encore 4 points chauds de 4 m² nécessitant l’intervention de 2 fourgons pompe-tonne pour la journée. A 12h30, le maire réquisitionne une pelleteuse pour déplacer le tas, 2 des 5 derniers foyers sont éteints. A 15h15, le dispositif s’intensifie : 7 lances sur 3 fourgons pompe-tonne en noria sur 2 points d’eau sont mobilisées pour noyer le site. A 17h40, le feu est considéré éteint. Les secours maintiennent une surveillance jusqu’au 18/11, 11h20. Une quantité inconnue d’eaux résiduaires d’extinction chargées en polluants acides (H2S, HCN, H2SO4) s’est écoulée dans le milieu naturel. Compte tenu du terrain, il n’est pas exclu qu’une partie de ces eaux se soit infiltrée et menace la nappe de craie ; le suivi de la qualité des eaux des forages du secteur est renforcé par précaution. Le stockage de pneus appartenait à un exploitant mis en liquidation judiciaire dans les années 1990. Celui-ci avait été condamné pour fonctionnement sans autorisation préfectorale. Une mise en sécurité du site est prévue. L’inspection des installations classées propose au préfet des mesures d’urgence à imposer à l’exploitant.