Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Dans une usine de traitement du bois, un feu se déclare vers 14 h dans un dépôt de 130 000 poteaux téléphoniques. Ces derniers de 5 à 12 m de long, traités aux sels de cuivre puis injectés avec de la créosote à la base sur une hauteur de 1m50, sont stockés en piles de 8 m de haut et 40 m de long à claire-voie pour faciliter le séchage. Les flammes se propagent à des piles de poteaux électriques, ces derniers de 9 à 21 m de long, ont été injectés à la créosote sur toute leur longueur. Depuis la création de l’usine en 1928, les poteaux se sont égouttés à même le sol, imbibant la terre de créosote (produit extrêmement inflammable), ce qui favorise la propagation des flammes à travers les piles de stockage. L’incendie s’étend sur 4 ha et détruit 105 000 poteaux (15 000 m³), des flammes dépassent 40 m de hauteur et d’épaisses fumées noires sont visibles à plus de 30 km. Une ferme et une grange remplie de fourrage sont contiguës aux dépôts, 2 habitations et un dépôt de 300 t de nitrate de sodium sont distants de 10 et 30 m. La circulation ferroviaire est interrompue sur la ligne Paris-Nîmes durant plusieurs heures. Aucune réserve d’eau n’est disponible à proximité de l’usine. Face à l’assèchement rapide du réseau d’eau public, des camions-citernes sont réquisitionnés dans une laiterie voisine et alimentés par l’ALLIER. Le cheminement des pompiers, le déroulement des tuyaux d’amenée d’eau et l’utilisation des dévidoirs sont compliqués par l’étroitesse des allées des dépôts, des risques de chutes de poteaux entreposés sur les piles et la présence sur le site de voies ferrées ou de voies prévues pour des lorries. Les 180 pompiers mobilisés maîtrisent le sinistre vers 21 h mais le feu n’est totalement éteint que 9 h plus tard. Une surveillance est effectuée par les secours pendant 48 h.

Des émissions toxiques (arsenic, chrome, bore, cuivre) causent chez certains secouristes de violents maux de tête durant 2 à 3 jours. Selon l’expertise, un locotracteur aurait dégagé au niveau de son tuyau d’échappement des étincelles qui auraient embrasé de l’herbe sèche. L’usine ne disposait ni d’équipe d’incendie, ni de plan de secours interne et son personnel n’était pas sensibilisé à la lutte contre l’incendie. Les dépôts n’étaient pas compartimentés par des zones coupe-feu. L’ensemble du site (10 ha) ne disposait que de 2 poteaux incendie. Les moyens des services de secours étaient également insuffisants pour lutter contre un incendie d’une telle ampleur.