Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique, un feu se déclare dans un four électrique de frittage associé à l’atelier d’électrolyse et entraîne l’émission à l’atmosphère de fumées blanches acides contenant notamment du fluorure d’hydrogène (HF). L’alerte gaz de niveau 1 de l’établissement est déclenchée, invitant le personnel de la zone à se confiner. L’alerte est levée après l’arrêt de la combustion dans le four, une fois l’alimentation électrique coupée. Aucune conséquence à l’extérieur du site n’est relevée. L’accident se produit alors que la phase de frittage de diaphragmes (composés essentiellement de PTFE et de latex) se termine : la température dans le four est alors de 360 °C, la ventilation d’air extérieur est en fonctionnement pour la phase de refroidissement et 2 diaphragmes sont présents dans l’enceinte. La combustion des fibres des diaphragmes est à l’origine de l’accident mais la source d’ignition demeure inconnue (auto-inflammation, source externe au diaphragme ?). Par évaluation du rendement de la combustion des fibres de PTFE du diaphragme, l’exploitant évalue la quantité de HF rejetée entre 10 et 43 kg. Les actions correctives entreprises au titre du retour d’expérience sont les suivantes : contrôle de la composition du bain d’imprégnation des diaphragmes, étude d’un système d’extinction automatique (N2, CO2…) sur les fours, nettoyage de l’enceinte, vérification et étalonnage des sondes de température, contrôle du graissage du chariot, inventaire des matériaux utilisés dans l’atelier susceptibles d’être à l’origine d’une auto-inflammation, contrôle de la présence éventuelle de triton…