Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique, un feu se déclare en fin de vidange d’un stockage de lactame 12 dans une cuvette de rétention préalable à l’arrêt technique de l’installation pour 4 semaines. Les pompiers externes et les employés maîtrisent le sinistre avec 2 lances à débit variable en moins de 2 h. L’incendie est d’une ampleur modérée et les conséquences sont limitées : un employé est légèrement brûlé par une particule en feu, aucun dégât sur l’environnement n’est relevé et les conséquences matérielles sont limitées aux équipements présents à proximité de la cuvette de rétention (calorifuge de tuyauterie, câbles électriques…). La vidange de 2 t de lactame à partir du stockage s’est effectuée via une conduite dont la bride en extrémité a volontairement été desserrée pour provoquer le suintement du produit chimique liquide (chauffé à 190 °C) dans la cuvette contenant de l’eau pour solidifier la substance. En fin de vidange du bac, la vitesse de passage du lactame au niveau de la bride a augmenté (4 m/s) du fait de l’évolution du milieu d’une simple phase liquide vers un mélange vapeur/liquide/solide, provoquant une accumulation d’électricité statique sur la conduite de vidange. Une décharge disruptive entre les tuyauteries de part et d’autre de la bride écartée (due à l’absence de continuité électrique du fait de l’écartement et au caractère isolant du lactame) est à l’origine de l’inflammation de vapeur de lactame au niveau de la bride (point éclair de 175 °C). Cette opération exceptionnelle n’avait pas fait l’objet d’une analyse des risques préalable, ni d’un établissement de consignes particulières. La précédente opération de ce type date de plus de 5 ans et s’était réalisée à l’époque via un piquage d’échantillonnage, bouché le jour de l’accident. L’inspection des installations classées constate les faits.