Pollution
Humain
Environnement
Economique

La STEP d’une papeterie rejette des effluents bruts dans le LOIR en étiage, à la suite d’un dysfonctionnement du méthaniseur (chute du rendement à 30 %). Les effluents subissent habituellement un traitement physico-chimique (dégrillage, dessablage, bassin d’acidogénèse), une méthanisation puis un traitement biologique. L’inspection des installations classées estime la pollution rejetée à 400 kg de MES, 10,5 t de DCO, 4,5 t de DBO, 80 kg de P et 10 kg de N. L’usine produit du papier recyclé destiné à la fabrication de carton ondulé. Alertée par l’exploitant le 16 août, l’inspection effectue une enquête le jour même. Le dysfonctionnement du méthaniseur aurait pour origine des travaux dans l’atelier de trituration de l’usine, où s’effectue la 1ère étape de mise en pâte des fibres ‘secondaires’. Pour respecter les normes de sécurité dans cet atelier durant l’intervention, l’exploitant a couvert certains équipements générateurs d’H2S, modifiant ainsi la qualité des effluents à traiter. La biolite présente dans le méthaniseur aurait alors fixé une grande quantité de soufre et altéré son fonctionnement. A la suite de l’accident, l’exploitant réduit les consommations d’eau et fait fonctionner la station en mode dégradé durant 1 semaine. Après le traitement physico-chimique, les effluents sont épurés dans 3 filières différentes : traitement habituel (25 m³/h), traitement biologique direct (30 m³/h) ou épandage (20 m³/h). En complément des deux 1ères filières, les effluents sont traités à la craie coccolithique et légèrement chlorés avant leur rejet au milieu naturel, pour limiter le développement de bactéries filamenteuses. L’administration constate les faits et propose au préfet que l’épandage soit prescrit par un arrêté de mesures d’urgences.