Pollution
Humain
Environnement
Economique

A 9 h, lors d’un dépotage d’acide nitrique à 60 % d’une citerne routière vers l’une des cuves d’une laiterie, la rupture du raccord “à oreilles” de cette cuve génère la projection et le déversement de 3 m³ d’acide. Le produit se déverse sur les surfaces étanches de la zone de dépotage, de la rétention des cuves de stockage, puis aboutit par gravité, via le réseau de collecte, dans le bassin tampon de la station de traitement des eaux du site. Le gestionnaire de cette station (activité externalisée) isole temporairement le bassin tampon des installations de traitement (lit bactérien), puis tente de neutraliser le contenu du bassin tampon, alors que le personnel de la laiterie nettoie dans le même temps les réseaux avec un produit fortement basique, finalement collecté dans le bassin tampon. Les enregistrements disponibles au poste de commande de la station de traitement des eaux montrent que le pH de l’effluent stocké est passé de 0 à 14 en quelques heures, durant lesquelles l’installation de traitement des eaux a été remise en service, et le rejet vers la VESLE maintenu. L’apparition d’une mousse sur le bassin biologique d’aération est constatée à 20 h. Le lendemain matin, compte tenu de l’inefficacité relative des injections de chlorure ferrique, puis d’anti-mousse, la décision est prise de demander l’intervention d’une société spécialisée pour pomper l’épaisse mousse formée sur le bassin de déverse, le clarificateur et autour du canal de comptage (exutoire vers la VESLE).