Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique, un feu se déclare sur une bande transporteuse en cours de démontage, située en hauteur dans une unité de stockage en vrac d’engrais et d’ammonitrates. Le POI est déclenché, l’entreprise voisine assurant la défense incendie du site maîtrise le sinistre en 40 min. Les pompiers publics, appelés en renfort, n’ont pas à intervenir. Les extracteurs de fumées du magasin sont activés, mais les détecteurs d’oxydes d’azote ne sont pas actionnés. Aucune conséquence n’est relevée sur les produits stockés, le transporteur se situant en dehors de toute zone de stockage. Les dégâts concernent 5 m de bande brûlés.

Des travaux par points chauds (découpe au chalumeau oxygène/propane) seraient à l’origine de l’accident. Le matin même, des opérateurs d’une entreprise extérieure étaient affectés à la dépose de cet ancien convoyeur à bande inutilisé depuis plusieurs années et dont les matériaux n’étaient ni résistants au feu, ni antistatiques. C’est pendant l’absence des intervenants, lors de la pause déjeuner, que le feu s’est déclaré. L’inspection des installations classées constate plusieurs irrégularités : absence d’habilitation de la société sous-traitante pour les interventions avec point chaud, défauts lors de l’établissement des permis de feu ou de travail (l’analyse préalable des dangers, l’analyse sécuritaire des tâches, les précautions à prendre pour écarter du lieu de travail tout matériau ou produit inflammable, la définition des rondes de surveillance après travaux… sont incomplètes), absence de maillage du réseau incendie…