Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une industrie agrochimique, un opérateur utilise deux bacs en polystyrène contenant de l’azote liquide pour trier des échantillons conservés dans un congélateur à – 80 °C, l’un pour les échantillons avant triage et l’autre pour ceux après triage. Les 60 tubes Eppendorf à trier sont sortis du congélateur sur leur portoir et placés dans l’azote liquide. Manipulés à l’aide d’une pince métallique, ils sont identifiés puis remis sur un autre portoir flottant dans l’azote liquide. Au début de l’opération, l’opérateur porte deux paires de gants coton superposées et une paire de gants latex. 10 à 15 min plus tard, l’opérateur ressentant une sensation de froid arrête de manipuler, enlève les gants puis remet, après s’être réchauffé, les 3 paires et une supplémentaire en laine sur la main droite. Alors que l’opération se poursuit pendant 10 à 15 min, il ressent une sensation d’engourdissement aux extrémités des doigts. L’opérateur constate en enlevant ses gants la présence de gelures avec coloration violacée des extrémités des majeurs et index des deux mains. L’employé hospitalisé bénéficie d’une greffe de peau puis est arrêté pendant 44 jours. A la première analyse, on constate que l’utilisation des gants très épais ne permet pas de manipuler efficacement et qu’une protection intermédiaire telle que celle portée par l’opérateur induisait un refroidissement progressif des doigts avec effet anesthésiant. Le nombre de paires de gants portées est fonction du degré de sensibilité et de réactivité au froid des opérateurs. L’exploitant envisage dans l’immédiat d’utiliser des portoirs munis d’anses (fixes ou amovibles) empêchant tout contact avec l’azote liquide ainsi que des pinces en bois. Un nouveau procédé, en cours de validation dans le service, devrait permettre la conservation et le stockage des échantillons à température ambiante.