Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un centre de transit de déchets ménagers (OM), industriels banals (DIB) et industriels spéciaux (DIS), un salarié aperçoit vers 16 h de la fumée s’échapper d’une caisse de phytosanitaires. Le responsable par intérim isole le carbure de calcium et entrepose les autres caisses dans l’alvéole à 18h45. Vers 20h30, un feu se déclare dans l’alvéole de 30 m³ contenant 38 t de déchets dangereux issus de déchetteries et d’industries. Travaillant dans le centre de tri des OM, un opérateur entend une alarme et consulte le tableau de report : un feu est détecté dans le centre de transit des DIS. En théorie, les eaux d’incendie doivent être contenues sur site dans la rétention de 1 000 m³ formée par le dallage en béton, un muret périphérique et une vanne d’arrêt sur le réseau d’écoulement des eaux pluviales. L’employé actionne le coup de poing qui active cette vanne, sans en vérifier le bon fonctionnement, ses collègues étant évacués. Les pompiers notent 1 h plus tard que la vanne n’est pas correctement fermée, obturent le réseau en aval et circonscrivent le sinistre vers 22 h. Ces eaux rejoignent alors l’ERIER via le réseau des eaux pluviales dont le gestionnaire installe un barrage flottant au point de rejet dans le cours d’eau et précise à 23h45 n’avoir rien constaté. Alors qu’il pleut, les fumées noires émises, potentiellement toxiques, forment un panache vertical. L’électricité étant coupée pendant le sinistre, l’exploitant ne fournit pas immédiatement le registre des produits stockés : peintures, solvants, alcools, aérosols, produits phytosanitaires et de laboratoire, aucun acide n’étant répertorié. Les liquides étaient conditionnés en bacs étanches et les produits pâteux sur palettes et rétention. Excluant le vandalisme ou des problèmes électriques, l’exploitant envisage une réaction exothermique après contact de 2 substances incompatibles (infiltration d’eau de pluie ?). Le bâtiment de stockage des DIS est détruit, mais il n’y a pas de blessé. Un arrêté préfectoral de mesures d’urgence est pris le 26/08 : maintien à l’arrêt de l’activité de tri et transit de déchets dangereux (DIS, DTQD)… L’exploitant prévoit de : construire des murs séparatifs et coupe-feu, répartir les produits incompatibles dans 2 modules distincts, stocker les phytosanitaires, les aérosols et les produits de labo dans 3 armoires différentes, mettre en place une gestion des réceptions et de la formation du personnel remplaçant…