Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans l’un des bâtiments d’une usine de roulements, un feu se déclare à 1h30 sur une rectifieuse utilisant de l’huile de coupe entière. Le personnel intervient avec des extincteurs à poudre et à CO2 mais ne parvient pas à maîtriser les flammes ; les secours publics sont alertés. A 2h40, les 35 pompiers mobilisés circonscrivent le sinistre avec 4 lances à débit variable ; l’incendie est éteint à 6 h. Les fumées ont incommodé 9 employés dont 2 sont conduits à l’hôpital pour des examens. Cinq des quarante machines-outils de l’atelier sont détruites ou sérieusement endommagées ; la toiture du bâtiment est percée au droit de la zone sinistrée. Les eaux utilisées pour refroidir le toit se sont écoulées dans le réseau d’eau pluvial de l’établissement et les eaux d’extinction (15 à 20 m³) utilisées à l’intérieur du bâtiment ont été collectées et confinées dans la centrale des fluides d’usinage située sous l’atelier ; ces dernières seront éliminées en tant que déchets. L’origine du sinistre est inconnue. L’hypothèse d’un départ de feu durant l’usinage d’une pièce sur la rectifieuse (point chaud avec inflammation de l’huile) à la suite d’un enlèvement excessif de métal n’a pu être établie. De même, l’éventuel dysfonctionnement du système autonome d’extinction au CO2 équipant les machines-outils en raison des risques d’incendie, dispositif déclenché par détecteurs de flammes ou de chaleur ou par commande coup de poing, n’est pas avéré. Le fournisseur des machines, qui en assure également la maintenance, effectue une enquête. L’Inspection des installations classées demande à l’exploitant de mettre en place des mesures de surveillance et d’intervention en cas de sinistre pour les machines-outils utilisant des huiles de coupe entières et de rédiger une procédure pour le déclenchement des obturateurs des réseaux permettant de confiner sur le site d’éventuelles eaux d’extinction.